Caroline est photographe et a immortalisé la danse d’une raie à l’Océarium du Croisic. Elle partage avec vous cet incroyable moment photogénique.
Pourquoi as-tu choisi l’Océarium du Croisic comme terrain de jeu pour prendre des photos ?
Je suis en vacances à côté du Croisic en Loire-Atlantique et un passage à l’Océarium est, pour moi, chaque année incontournable. En 2017, l’établissement fête ses 25 ans et je me suis dit qu’il serait intéressant de faire un reportage à cette occasion. Le temps était magnifique, et contrairement aux touristes qui se précipitent vers les plages, j’ai pris la direction de l’Océarium en pensant qu’il n’y aurait pas trop de monde (il y en avait quand même car cet Océarium est très réputé).
Et ce bassin des raies en particulier ?
Ce bassin est récent puisqu’il a été inauguré l’an dernier et je voulais absolument le découvrir car il est unique en Europe. Une centaine de raies, de quatre espèces différentes, évoluent dans le bassin qui contient 800 m3 d’eau de mer. L’aquarium est immense avec une vitre de 14 mètres de largeur sur 3,30 mètres de hauteur, sur 20 cm d’épaisseur, spécialement conçu au Japon ! C’est assez impressionnant.
Qu’aimes-tu dans cet univers des fonds marins reconstitués à l’Océarium ?
Mon signe astrologique est le poisson et tout ce qui touche la mer me fascine. Assister au ballet des raies est un véritable spectacle. Elles sont majestueuses. Elles nagent et volent en même temps… On peut rester des heures à les regarder.
Dans quelles circonstances as-tu immortalisé ce moment ?
J’avais déjà fait le tour de l’Océarium et découvert les différents univers, dont celui des requins, des manchots du Cap. Je venais de faire connaissance avec des bébés hypocampes âgés de quelques jours… Il y a plus de 4 000 poissons à regarder… j’avais donc pris mon temps. J’aboutissais en fin de parcours à l’aquarium des raies. Là, je suis restée sans voix.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de saisir cet instant ?
Je suis arrivée au bon moment. C’était en fin de matinée et j’ai vu ces rayons de soleil qui essayaient de percer l’eau de l’aquarium. C’était très beau. C’est souvent ce que je recherche lorsque je prends des photos : trouver une belle lumière. Les raies évoluaient au fond de l’aquarium, d’autres poissons, eux nageaient, tranquilles, en haut.
Une seule prise ou en rafales ? Des retouches ou « dans son jus » ? Parle-nous de ta prise de vue !
La pièce était très sombre et les rayons de lumière se détachaient parfaitement dans l’eau de l’aquarium. Mon problème était que les raies tournaient au fond et je voulais qu’elles montent un peu afin que je puisse les photographier au moins à mi-hauteur. Mais rien à faire. J’ai donc pris plusieurs images de l’aquarium avec les petits poissons dans la lumière et les raies en bas. J’ai attendu, attendu, puis soudain une grosse raie est montée d’un niveau. Je l’ai suivie, l’œil dans l’objectif et ne l’ai plus quittée jusqu’à ce qu’elle passe dans les rayons de lumière. J’avais ma photo. J’ai pris d’autres clichés ensuite et je ne pouvais plus partir…
Pas de rafale mais des moments choisis. Une légère retouche après sur Photoshop pour donner un peu plus de contraste à la photo. Et beaucoup d’impatience après, pour vite découvrir les images sur mon ordinateur, en espérant qu’elles soient nettes car la vitesse n’était pas très élevée.
Que voulais-tu retenir justement en immortalisant cet incroyable dialogue entre la raie et les lumières ?
Retenir la beauté de cette raie pastenague avec ses coups de nageoires si élégants et ces rayons de lumière fabuleux. Mais aussi le contraste avec les autres poissons brillant presque à fleur d’eau.
Que ressens-tu en la regardant maintenant ?
Je garde le même sentiment que lorsque j’ai pris la photo. De la joie. Joie d’avoir pu assister à un si majestueux spectacle et de pouvoir le partager grâce à la photographie.
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