Visite de l’ossuaire de Douaumont

Rendez-vous à l’ossuaire de Douaumont qui abrite les restes de 130 000 soldats inconnus, la plupart morts durant la Bataille de Verdun. L’ossuaire veille sur plus de 6 000 tombes de soldats dans le cimetière militaire en contre-bas.

A Verdun, cinq sites sont particulièrement valorisés pour raconter, faire connaître et expliquer la Première Guerre Mondiale au plus grand nombre. Il s’agit du mémorial de Verdun, du fort de Douaumont, de l’ossuaire de Douaumont, de la citadelle souterraine de Verdun, du fort de Vaux.

Après avoir visité la citadelle souterraine de Verdun puis le fort de Douaumont, nous avons fait le choix de terminer notre journée de découverte des lieux de mémoire de la Grande guerre à l’ossuaire de Douaumont, à seulement 7 km de Verdun.

visite de l'ossuaire de Douaumont près de Verdun

Sur le chemin, nous prenons le temps de nous arrêter pour vous les vestiges des tranchées ou des sépultures. Il est impressionnant de voir autant de témoignages de la Première Guerre Mondiale sur un territoire si restreint.

Avant d’arriver à l’ossuaire, nous avons expliqué à nos enfants (8 et 11 ans) la fonction d’un ossuaire, mais aussi la taille impressionnante du cimetière.

Pourquoi l’ossuaire de Douaumont a été construit ?

C’est à la fin de la Première Guerre Mondiale que la construction de l’ossuaire est décidée à l’initiative de l’évêque de Verdun, à seulement 8 km de Verdun. Il donne ainsi une sépulture descente aux soldats morts à Verdun et dans les environs, et offre aux familles un lieu pour se recueillir.

En parallèle de sa recherche de financement et de dons à travers le monde, l’évêque lance un concours d’architecture pour le futur bâtiment dès 1920. En 1927 alors que l’ossuaire définitif est toujours en cours de construction, les 52 cercueils représentant les secteurs de la bataille de Verdun y sont symboliquement transférés.

Sa construction est achevée en 1932.

Aujourd’hui, l’ossuaire de Douaumont abrite les restes de 130 000 soldats inconnus, français et allemands.

C’est devant l’ossuaire de Douaumont que l’un des symboles de l’amitié franco-allemande a eu lieu : la poignée de main de François Mitterrand et Helmut Kohl a eu lieu ici le 22 septembre 1984.

Bon à savoir : il est formellement interdit de prendre des photos à l’intérieur de l’ossuaire, dès le hall d’entrée.

Que voir à l’ossuaire de Douaumont ?

L’ossuaire se voit de loin. Il s’impose rapidement à vous, avec ses 130 mètres de long et sa tour-lanterne de 46 mètres de haut. En faisant le tour de l’ossuaire, vous remarquerez des armoiries de villes : il s’agit des communes qui ont contribué à sa construction.

Si certains imaginent un obus en regardant la tour, d’autres évoquent une poignée d’épée qui serait enserrée dans le sol.

A l’arrière du monument, des lucarnes au ras du sol laissent entrevoir des ossements pour rappeler à chacun l’objet de ce lieu de mémoire : offrir une sépulture à ceux qui ont perdu la vie sur le champ de bataille entre 1914 et 1918.

A l’intérieur, les murs sont recouverts des noms et dates de naissance/mort des soldats qui sont morts à Verdun, et dont les ossements sont réunis dans l’ossuaire. Dans des alcôves, des tombes sont également alignées. Il s’agit de 46 tombeaux (un pour chaque secteur principal du champ de bataille, d’Avocourt aux Eparges) abritant les restes mortels de soldats allemands ou français.

Vous pouvez aussi accéder gratuitement à la chapelle.

Par contre, pour grimper en haut de sa tour (environ 200 marches) et avoir une vue sur l’ensemble du cimetière, l’entrée est payante. Avec l’entrée payante, vous avez accès au sous-sol pour visionner un film de 20 minutes sur « Verdun, des hommes de boue ».

Face à l’ossuaire, vous pourrez également vous recueillir en parcourant les allées du cimetière militaire. Plus de 16 000 soldats y reposent.