Programmer un « voyage » en ballon au dessus des châteaux de la Loire est un moment fort en émotions… et en incertitude ! Susanne vous raconte son vol en Montgolfière au-dessus du château de Chenonceau.
Voir les châteaux de la Loire du ciel, quel rêve ! Une fois dans la vie au moins, offrez-vous un vol en montgolfière au-dessus du Cher et de la Loire. Récit d’un petit matin enchanteur au mois de mai.
Lors d’un vol en montgolfière, c’est le vent qui choisit quel château visiter !
On ne décolle pas en hiver : il faut des vents constants et faibles, pas trop de pluie. Il faut aussi que la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur du ballon soit juste. Une fois décollé, l’aérostatier peut tenter de se placer dans un courant d’air et choisir l’altitude en réglant les gaz. C’est tout. C’est l’aventure !
Chaque moment d’un vol en montgolfière est donc incertain. Nous savons que nous allons nous lever tôt (4 h 30). Sinon, tout est dans la surprise. Le petit groupe de courageux insomniaques arrive presque à l’heure au hangar de l’aérostatier et repart, vite, vite, en voiture tout-terrain après un test des vents matinaux. Ils soufflent vers l’est ce matin, c’est bon, on part vers les champs situés au sud du château de Chenonceau ! Tous les aérostatiers entament une course contre la montre. Il faut décharger le panier et l’enveloppe du ballon, gonfler, embarquer avant que le soleil ne soit trop haut et l’air top chaud. Dans le champ, c’est une ville de ballons en train de grossir. Heureusement, ils se connaissent tous, l’ambiance est amicale et l’heure à l’entraide.
Un voyage en ballon : douceur, chaleur et parfums matinaux
Une fois en l’air, plus un bruit. On n’entend ni les oiseaux, ni les voitures, ni bien sûr de moteur, puisque la montgolfière n’en possède pas. Seul l’allumage intermittent des brûleurs des bouteilles en propane joue à l’haleine de dragon. Nous voici à 1 300 m de hauteur, mais personne n’a froid puisque les flammes servent de chauffage central. Le soleil levant réveille tous les parfums de la campagne environnante, c’est enivrant.
Le château de Chenonceau vu du ciel… et sans touristes
Voici que la dentelle Renaissance de Chenonceau émerge des bois environnants. Blanc sur verts, majestueux et surtout sans âme qui vive. Un voyage en montgolfière, entrepris au lever du soleil, offre ce cadeau supplémentaire : admirer une France qui dort encore. Seuls les cervidés bondissent déjà dans les champs de blé (verts) et d’orge (jaunes).
Mais où allons-nous ? Personne ne le sait à cette heure, car tout dépend des courants aériens. Alors que nous avons décollé au sud du Cher (rivière qu’enjambe Chenonceau), nous nous dirigeons vers la Loire et les plages qui bordent le château de Chaumont. Les endroits où atterrir sont rares : il faut éviter les villages, les champs cultivés, les routes, l’eau… Finalement, après un passage à l’est de Chaumont, l’atterrissage tout en douceur devant le promontoire qui soutient le château de Chaumont nous laisse avec l’envie de remonter dans les airs, le plus rapidement possible.
Mon conseil pour profiter pleinement d’un vol en montgolfière
Vivez le moment au lieu de le photographier ! Le vol dure environ une heure et on peut faire de très belles images à terre. La douceur du voyage en ballon, cette sensation de paix incroyable ne figurera en aucun cas sur les photos…
De nombreux aérostatiers proposent des vols au-dessus des châteaux de la Loire. Ce vol a été effectué avec Au gré des vents, situé à Contres (41), au sud du triptyque Chenonceau – Chambord – Blois. Comptez 200 € par personne, un peu moins si vous êtes entre 2 et 4 personnes. C’est un peu moins cher aussi pour les enfants, acceptés à partir de 7 ans.
Merci à Susanne pour ce beau partage d’expérience de vol en montgolfière !
Que faire autour du château de Chenonceau ?
Le « Guide des châteaux de la Loire en bandes dessinées » vous mène le long de la Loire à la découverte de 25 châteaux… de quoi programmer de belles balades et visites autour des châteaux de la Loire !
Crédits Photos : © Susanne Brouchet / © Château de Chenonceau – Marc Jauneaud.